30/10/2012

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C'est tellement improbable de finir un film. Je ne sais pas très bien comment on s'en détache.
Comment peut-on passer des années sur quelque chose, et puis un jour décréter que c'est terminé, qu'on peut s'arrêter là.
 J'ai l'impression qu'il faut creuser encore, que ce n'est pas possible, que deux ans de travail méritent forcément deux années de montage.
Je ne réalise pas le chemin parcouru, j'ai l'impression de regarder le film se construire sous mes yeux, comme s'il se mettait à exister
par lui-même.

J'ai passé des semaines sur les routes avec mon oncle, à lui poser sans cesse les mêmes questions, à regarder. C'était toujours le même schéma : je viens pour quelques jours, et au début je me dis non ce n'est pas possible, ça ne va pas fonctionner. Je suis maladroite, il est impatient, je ne suis pas concentrée, il n'est pas disponible. Et puis nos pas s'accordent. On s'habitue à nouveau, on reprend nos places. J'ai tellement aimé ces moments. J'ai tellement stressé mais j'ai tellement aimé.

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